Edouard Collin ( 1906-1983) : Ligne des Antilles - Affiche de la compagnie Générale Atlantique / Paquebot le Colombie
impression sur papier - 99,5 x 56 cm - 1950.
Edouard Collin est un peintre né à Meudon en 1906 et mort à Marseille en 1983. Elève de Paul Albert et de Louis Roger.
Il est formé à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris et travaille également dans l’atelier de Maurice Denis. Parallèlement il passe les concours de l’Education Nationale pour pouvoir enseigner : à 21 ans il est major du concours pour l’accès au professorat des lycées et à 22 ans, major à nouveau du concours d’accès à l’Enseignement Supérieur (équivalence agrégation).
A l’école Nationale des Beaux-Arts, après avoir obtenu plus d’une douzaine de médailles d’argent, d’or et de 1er prix, à 26 ans (1932), il reçoit le Grand Prix de Rome, consécration supérieure de l’Ecole.
Avant la guerre, Edouard Collin, outre son travail de peintre, conçoit de nombreuses affiches pour Renault, la Croix-Rouge… et réalise des décors de théâtre. Mobilisé de 1939 à 1940 pendant la « drôle de guerre », il décore au passage le Couvent de Vic s/Seille. Après-guerre, de 1945 à 1949, Edouard Collin s’installe à Antibes pour des raisons de santé.
C’est lors de son retour définitif à Paris en 1950, qu’il devient conseiller artistique de la Compagnie Générale Transatlantique, fleuron de la navigation de croisière française à cette époque.
Cette affiche représente le paquebot S/S Colombie accostant aux Antilles.
Lancé en 1931 pour la Compagnie générale transatlantique, le paquebot Colombie fut réquisitionné durant la Seconde Guerre mondiale comme croiseur auxiliaire, transport de troupes et enfin comme navire-hôpital en 1945 avant que les Américains ne le restituent à la Compagnie Générale Transatlantique en 1946. Dans un premier temps, cette dernière continuera à l’utiliser comme tel en Indochine avant de le reconfigurer en paquebot, en 1948/1949, en vue de le positionner sur la ligne des Antilles.
Avant sa remise en service, le Colombie subit d'importantes transformations aux chantiers hollandais de Schelde. On supprima ses deux cheminées cylindriques, remplacées par une unique cheminée profilée, et on le dota d'une nouvelle capacité en passagers. Il put reprendre la route des Antilles le 12 octobre 1950 pendant 14 années consécutives.
Les lignes des Antilles et de l'Afrique du Nord, malgré l'importance croissante du transport aérien, réussissent à bénéficier d'une clientèle stable. La direction de la Transat, et en particulier son président Jean Marie, restent cependant persuadés que l'avion et le paquebot sont appelés à avoir des rôles complémentaires, l'un proposant un transport rapide, et l'autre un voyage confortable pour des passagers plus nombreux. Les chiffres semblent, dans un premier temps, lui donner raison. Le nombre de passagers augmente, et la part de l'avion reste modérée.
Le 4 novembre 1956, le Colombie heurte le quai des Tourelles à Fort-de-France. Remis en état à Porto-Rico, il reprend son service en janvier 1957 ; jusqu’en 1961 où il est réaménagé pour le transport du contingent antillais faisant son service militaire en métropole. Vendu à une compagnie grecque en 1964 il finit par être démoli en 1970.
Pour promouvoir ses traversées, la Compagnie Générale Transatlantique (CGT), connue sous le nom de « La Compagnie Française » (French Line), fait appel à plusieurs affichistes, dont Édouard Collin, qui s'était déjà illustré avant-guerre dans le domaine de l'affiche publicitaire.
L’affichiste représente le Colombie à son arrivée aux Antilles, accueilli par une foule joyeuse, exubérante. Face au géant des mers, l’allégresse est générale, renforcée par la gamme colorée des vêtements, fruits, végétaux et animaux tropicaux. Bananiers, régimes de dattes, oiseaux virevoltants et madras multicolores composent l’image « doudouiste » des Antilles, destinée à promouvoir une destination exotique et qui continue de convoquer en métropole un imaginaire très éloigné des réalités dénoncées par Aimé Césaire dans son Discours sur le colonialisme.
Cette affiche, qui illustre la reprise de l’activité transatlantique entre la métropole et les Antilles dans l’immédiate après-guerre, sera présentée dans la prochaine exposition du Musée d’Aquitaine en 2025 intitulée Le monde d'après, 1944-1954.
Adeline Falières
Bibliographie :
Gilles Barnichon, Le paquebot Colombie, Archives maritimes.
Marthe Barbance, Histoire de la Compagnie Générale Transatlantique : un siècle d'exploitation maritime, Arts et métiers graphiques, 1955.
Carte postale du 4e siège de La Rochelle 1944-1945.
FIN du SIEGE de LA ROCHELLE suite à la capitulation du 3e Reich.
Lettre familiale témoignant du quotidien vécu à la Libération de l’Aquitaine.
Bordeaux et l’Aquitaine sont libérées de l’occupant nazi à la fin du mois d’août 1944. Mais les « poches » de l’armée allemande à La Rochelle, au Verdon et à Royan sont assiégées pendant des mois. La Rochelle est libérée le 8 mai 1945, après la capitulation du Troisième Reich. Dès ce jour, la Poste fonctionne à nouveau. Le 8 mai, une femme rochelaise adresse cette carte postale à sa mère résidant à Podensac, et lui donne pour la première fois des nouvelles, après des mois d’isolement et d’inquiétude : « Chérie Maman en vitesse de gros baisers. La poste est ouverte pour la 1re fois. Envoie-moi des nouvelles. Je t’écrirai plus longuement demain […] »
Ce témoignage individuel s’inscrit dans l’histoire collective : celle des inquiétudes de la longue sortie de guerre, mais aussi celle de la reconstruction. Imprimée à La Rochelle dès le jour de sa Libération, la carte est vendue au profit des « prisonniers de guerre de La Rochelle », dont le retour de captivité est une priorité.
Elle est marquée aux armoiries de la Ville, mais aussi à la croix de Lorraine, symbole fédérateur de restauration de la République. Acquise par l’association des Amis du musée d’Aquitaine en 2024, cette carte est un émouvant témoignage de ce moment-clef marquant la libération complète de la France, près d’un an après le débarquement des Alliés sur les plages normandes.
Elle sera présentée en 2025, dans le cadre de l’exposition « Le monde d’après » consacrée aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.
Romain Wenz, Responsable du Centre national Jean Moulin.
N° inventaire - CJM 2024.1
Médaille évoquant l’épisode de la Saint-Barthélemy en 1572
Bronze / 53 mm de diamètre / Poids : 65,59 grammes
Avers : Buste à droite, cuirassé et lauré, avec col fraisé de Charles IX de Valois. Titulature latine autour.
Inscription : CAROLVS • IX • D • G • FRANCOR • REX •. Traduction : Charles IX, par la grâce de Dieu, roi des Francs.
Revers : Hercule portant la peau du lion de Némée combattant de sa massue l’Hydre de Lerne, figure de l’Hérésie. En arrière plan une ville et la date à l'exergue.
Inscription : NE FERRVM TEMNAT SIMVL IGNIBs OBSTO / 1572. Traduction : De peur qu'il ne dédaigne l'épée, je lui oppose en même temps le feu.
L' Adieu par Gustave Alaux (1887-1965),
huile sur toile, 50 x 61 cm.
Signé en bas à droite et titré au dos.
Photo L. Gautier, ville de Bordeaux
Cafés Prima Bordeaux- affiche publicitaire
Ernst Deutsch-Dryden (Vienne, 1887-Los Angeles, 1938)
Lithographie en couleurs
Joseph Charles, imprimeur, Paris
Vers 1926
140 x 100 cm
Récapitulatif de l’État des troupes arrivées à Saint Domingue
entre le 15 Pluviôse de l’An X (4 Février 1802)
et le 1er Prairial de l’An XI (21 Mai 1803).
Manuscrit sur papier
Datation supposée : 1805
Dimensions : H. 645 mm, L. 480 mm